Depuis le début de l’année 2018, un nouveau produit a fait son apparition dans le monde de la vape française : le cannabidiol ou CBD. Le CBD est un produit dérivé du chanvre, un cannabinoïde qui ne provoque pas d’effet psychotrope, contrairement au THC. Il est généralement utilisé pour son effet supposé « relaxant ».
Plusieurs fabricants de liquides pour cigarette électronique ont lancé leur gamme de produits au CBD. De nombreux commerçants ont souhaité profiter du succès commercial, en tirant parti du flou juridique entourant ce nouveau produit. Ainsi, les e liquides au CBD sont généralement présentés avec un taux de THC inférieur à 0,2%, comme garantie du respect de la législation.
Mais depuis peu, l’avenir du CBD est mis à mal par les autorités de santé.
La clarification de la situation juridique par la MILDECA
Le 11 juin 2018, la MILDECA (Mission Interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives) a publié une mise au point sur la législation concernant le cannabidiol.
Elle y annonce que les produits, et notamment les e-liquides à base de CBD, sont interdits s’ils contiennent du THC (quel que soit le taux) et s’ils ne sont pas obtenus à partir de variétés et de parties de plantes autorisées.
Il s’agit là d’un coup de frein à cette nouvelle tendance car il est actuellement complexe de produire du CBD sans traces de THC.
La MILDECA rappelle également qu’aucune vertu thérapeutique ne peut être revendiquée notamment par les fabricants et vendeurs de produits contenant du CBD. Enfin, toutes les publicités portant allégations de vertus thérapeutiques sont interdites (à l’exception des médicaments bénéficiant d’une AMM).
L’intervention de la ministre de la santé
De son côté, la ministre de la Santé Agnès Buzyn a reconnu le 17 juin, sur RTL, que : « la législation sur les 0,2 % de THC dans la plante pouvait être un peu floue ». Elle estime que les commerçants ont tendance à détourner le droit en annonçant que les produits au CBD contiennent moins de 0,2 % de THC, alors que ce taux doit en principe s’appliquer à la plante en début de processus, non pas au produit fini. La prétendue présence de THC peut, au contraire, représenter un argument commercial pour les consommateurs en quête d’effet psychotrope. La ministre insiste : « On n'est pas en train de lutter comme des fous pour faire en sorte que les Français arrêtent de fumer pour qu'ils se mettent à fumer du cannabis ! ».
Sans rentrer dans les détails, Agnès Buzyn a annoncé travailler en collaboration avec la DGCCRF pour s’assurer que ces coffee-shops « auront fermé » d’ici quelques mois.
Naturacig restera attentive à l’évolution de la réglementation du CBD.