Le 16 février 2022, le Parlement européen a adopté une résolution sur le renforcement de l’Europe dans la lutte contre le cancer.
Dans son document, il dresse un sinistre constat : « le tabagisme est de loin la principale cause évitable de cancer dans l’Union, puisqu’il est à l’origine de 15 à 20 % des cas de cancer en Europe et constitue le principal facteur de risque de décès dû au cancer sur le continent ».
Avec les années de recul dont nous disposons maintenant sur les produits du vapotage, le Parlement estime clairement que "les cigarettes électroniques pourraient permettre à certains fumeurs d’arrêter progressivement de fumer".
Sa prise de position en faveur de la e-cigarette reste néanmoins ambiguë car il invite la Commission européenne à évaluer, dans le cadre de la directive sur les produits du tabac, quels arômes des cigarettes électroniques sont particulièrement attrayants pour les mineurs et les non-fumeurs, et à proposer une interdiction de ces arômes.
Il ne nous parait pas excessif que mesures restrictives soient adoptées pour éviter un marketing axé sur les mineurs. Toutefois, l’idée d’interdire certains arômes pourrait être contre-productive vis-à-vis du sevrage tabagique, car justement la diversité des arômes y occupe une place non négligeable.